Sentiments éprouvés

J'AI PEUR. PEUR DU MOT CANCER ET DE TOUT CE QU'IL VA ENTRAÎNER ... 

Je ne me sens pas le courage de l'affronter.

C'est comme si une montagne se dressait devant moi : elle est tellement haute que je me sens incapable de la gravir.

CANCER = MORT. C'est terrible comme notre esprit est fort pour nous faire gamberger.

"Et pourtant", me dit ma nièce que j'appelle, car je dois parler à quelqu'un, "tu y arriveras. Tu es forte, résistante, en bonne forme.".

Mais toutes ces paroles ne m'atteignent pas : je deviens hystérique au bout du fil.

Ma pauvre nièce ne lâche pas le morceau et arrive à me calmer. Elle est infirmière comme moi.

Cela ne fait pas deux mois qu'elle a perdu sa maman, ma soeur, d'un cancer et nous l'avons toutes les deux veillée les trois jours et les trois nuits précédant son décès.

Après avoir raccroché, je m'en veux de m'être laissée envahir par l'angoisse, elle qui n'est pas encore remise de la disparition de sa maman !

J'attends les résultats dans une angoisse permanente.