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SEIN GAUCHE
24 septembre 2013

Dernière chimio !

clairière

J'ai tous les jours visualisé "la clairière" jusqu'à ce jour.

J'ai été convoquée dans un service d'hôpital de semaine puisque je ne fais plus partie du Programme APHINITY.                         Mon oncologue nous reçoit, mon mari et moi dans un bureau (il ne veut peut-être pas de témoins au cas où il aurait encore une parole malheureuse ?). Je suis sur la défensive.

Il me demande comment se sont passées les 3 dernières semaines.                                                                                   "Comme d'hab, banane ! comme si tu ne le savais pas ..." ai-je pensé. Je me contente de lui dire que ce fut dur et que j'ai failli ne pas venir aujourd'hui. Il me répond :                                                            - Vous dites toutes cela et vous revenez toutes ...                            Je serre les poings. Pas question de lui donner encore la satisfaction de me voir pleurer. Nous écourtons l'entretien.

Il nous ouvre la porte d'une chambre, nous salue sans nous serrer la main et je m'installe.

J'ai le sentiment de "tendre le bâton pour me faire battre" !

L'infirmière installe son matériel et pique ; j'ai oublié de mettre mon patch analgésique : je serre les dents. La première poche est l'Herceptin. Cela se passe bien.

Je lui demande des gants régrigérés avant de passer la poche de TAXOTÈRE.

Gants réfrigérés

Elle me les amène avant de poser la perfusion. C'est très, très froid ... presque insoutenable mais je les garderai pendant toute la séance.

Lorsque l'infirmière vient me poser le TAXOTÈRE, une forte angoisse commence à me nouer la gorge et à m'oppresser. Quelques minutes après, je sens le liquide entrer dans mon corps comme un poison. Je commence à m'agiter, à paniquer. Heureusement, mon mari est là, il me prend la main et me masse l'épaule droite en me rassurant. Je pleure, m'agite encore plus : NON, je ne veux pas de ce TAXOTÈRE !!! Me voyant presque hystérique, je lui dis de prendre dans mon sac à main un Xanax 0,50mg que j'avais prévu au cas où. Je l'avale. Quelques instants plus tard, l'angoisse disparaît mais mes larmes coulent.

 

L'infirmière vient voir si c'est fini, constate que je pleure, s'adresse à mon mari qui lui dit que je n'ai pas le moral, sort sans rien dire ... MERCI COLLÈGUE POUR TON AIDE !

C'est fini. L'aiguille est retirée. On me donne un rdv pour une consultation avec un autre oncologue. Je m'en vais, pas trop sûre sur mes jambes. C'est à peine si l'infirmière me dit au-revoir.

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