L'effet boomerang.

Depuis quelques jours, je sens que "ce n'est pas ça" : perte de l'élan vital, limite dépressive, sans goût pour rien, fatigable, comme une pile déchargée, réveils nocturnes avec angoisses ...

Aujourd'hui,

 j'ai revu mon Médecin du Travail pour faire le point sur cette quinzaine de travail et surtout pour qu'elle m'autorise à faire des journées de 7 heures 

(en effet, me lever tous les jours à 6h du matin pour 3 heures 30 de travail m'a épuisée ; d'autant plus que j'ai pratiquement autant de temps de transport aller et retour en bus-métro-bus.)

Je ne lui en ai pas parlé ainsi que de mon lymphoedème, ni que j'ai déjà fait une journée normale, hier.

J'ai essayé de parler de ma préférence pour le travail de nuit, mais elle est catégorique : PAS APRÈS CE QUE J'AI EU !

Elle préconise aussi un renouvellement de mes deux mois de mi-temps thérapeutique, tant que j'ai des perfusions d'Herceptin. 

Je lui ai dit qu'en tant que contractuelle, je n'ai droit qu'à 6 mois de mi-temps thérapeutique jusqu'à qu'à ce que je soies en retraite c'est à dire dans 5 ans ... à 62 ans. 

Mon dieu, je ne sais pas si je vais tenir jusque là !

Et puis, ma Direction ré-envisage t'elle une stagiairisation en juin ? Y ai-je droit si je suis toujours en mi-temps thérapeutique ? 

L'assistante sociale de mon entreprise ne pouvait pas me répondre lorsque je l'ai vue mardi dernier.

Il va falloir que je rencontre quelqu'un du syndicat pour savoir ce à quoi je peux prétendre. 

Si je suis stagiairisée, 

j'aurais droit à 1 an de mi-temps thérapeutique, je ne perdrais plus 3 jours de carence en cas d'un nouvel arrêt maladie et je pourrais avoir comme tout le monde 3 ans d'arrêt maladie. Le spectre de la récidive me hante ... 

Tout cela "doit me travailler". 

J'ai eu aussi l'angoisse de ne pas percevoir mes indemnités journalières : depuis le 14 janvier,  je n'ai rien eu. 

Aujourd'hui, j'ai eu confirmation que plus de 2500 euros ont été virés sur notre compte et cela correspond bien à la période allant du 14 janvier au 24 mars ... OUUUFFFF !!!

Mon mari, qui tient les comptes du ménage, commençait à me faire paniquer : il a dû piocher dans nos "réserves" pour "boucler le mois de mars".

Et puis, notre 306 commence à vieillir (elle a plus de 13 ans, achetée d'occasion) et il faut la changer.

Tout à l'heure, j'ai craqué devant lui : non seulement, j'ai dû subir la maladie, ses traitements et leurs effets indésirables, puis leurs conséquences (perte de la sensibilité plantaire, repousse lente de mes cheveux, mutilation, que je vis très mal en ce moment, lymphoedème), mais il y a aussi les questions financières et administratives à résoudre ...

Beaucoup de mes ami(e)s admirent mon courage mais s'ils me voyaient à cette heure, ils n'en diraient pas autant ...

Il faut que je tienne bon mais, aujourd'hui, à quel prix ?