Refus du Pertuzumab

J'arrive épuisée à la deuxième séance de chimiothérapie le 29 août. Mon bilan sanguin, fait la veille, montre une baisse sensible des globules rouges ainsi que des leucocytes.

En outre, je me suis renseignée sur le PERTUZUMAB : il augmenterait considérablement le risque de péricardite. Mon oncologue à qui j'ai écrit me répond que c'est "réversible" : cela veut dire prendre encore un traitement pour soigner un éventuel problème cardiaque. J'EN AI MARRE DE BOUFFER DES MÉDOCS !

Avant la pose de la perfusion, je le vois et lui réitère ma décision de sortir du Programme "AFFINITY". Il essaye de me faire changer d'avis mais je reste sur mes positions. Il est accompagné de deux internes. Mon mari ainsi qu'une patiente dans le lit d'à côté et sa fille sont également présents.

De dépit, il quitte la chambre et avant de claquer la porte, me lance : "Si vous faites une récidive, ne venez pas vous plaindre !"

Je reste pétrifiée. Les larmes coulent toutes seules sur mes joues ... mon mari est outré ...

On ne m'a donc pas perfusé le PERTUZUMAB mais mon moral est au plus bas. Comment peut-on parler ainsi à quelqu'un déjà fragilisé par son cancer et les traitements ? Je ne sais pas s'il s'est rendu compte de l'impact que sa phrase a comme répercution sur mon état psychologique. Je n'arrête pas de pleurer.

Les brûlures au niveau de mes mains sont moindres car j'ai eu un casque réfrigéré dans lequel je les ai mises tant

bien que mal (ils n'avaient plus de gants). Sinon, la mucite est apparue le lendemain ainsi que le début de courbatures surtout dans le bas du dos, de douleurs articulaires malgré les 90mg de cortisone que je prends la veille, le jour et le lendemain de ma chimio. Je me suis réveillée ce matin avec un fort mal de tête et des nausées. Mon nez coule (rhinite) et si je me mouche trop fort, il saigne.

Je reste alitée et dors pour ne plus cogiter. Je doute de mon choix : ai-je bien fait de refuser le PERTUZUMAB ? ET SI JE FAISAIS UNE RÉCIDIVE ? J'AI PEUR DE "SOMBRER". Je prends rendez-vous avec mon médecin traitant qui double ma dose d'anxiolytique.

Je me sens vulnérable, comme si quelque chose de terrible allait m'arriver ... c'est comme une menace qui plane sur moi ...

Je vais demander de changer d'oncologue car je ne veux plus voir celui-là. Cela va être une prise de tête chaque fois que je le verrai ...